Des forces spéciales Allemandes
et Françaises en Syrie : « un acte d’agression »
Par Jim
W. Dean, rédacteur en chef, le 15 juin 2016
…de Press TV, Téhéran
Le jeu de chaises musicales du gotha
des Forces Spéciales continue en Syrie
Remarque de l’éditeur : Cette histoire est à la fois ancienne
et nouvelle. Les rapports sur la présence de Forces Spéciales Américaines et Britanniques
sont bien connus, mais ceux sur les Français et les Allemands le sont moins.
En règle générale, les
anciennes puissances coloniales sont toujours présentes dans les zones de
conflit où elles ont des intérêts sur place, et se préoccupent peu de ne pas y
avoir été invitées.
Les Allemands ont nié
avoir leurs troupes sur le terrain, mais de telles dénégations sont de la
routine, parce qu’en tant que pays membres des Nations Unies, ce type
d’agissements violeraient de nombreux accords internationaux. Les Nations Unies
ont tendance à ne pas insister sur ce phénomène problématique, ce qui montre à
quel point l’ONU met des œillères sur le fait que des Etats membres puissent
énumérer et choisir quels accords ils respecteront.
Les membres des
Opérations Spéciales clandestines sont d’abord chargés de la collecte du
renseignement, par des troupes au sol permettant de tenir leurs pays respectifs
informés de la véritable situation sur le terrain. Là où il y a une multitude
de factions combattantes, il est difficile d’évaluer une politique cohérente
lorsque ce qui se passe vraiment ressemble à un jeu de devinettes.
Combien de règles du droit
international sont transgressées par ces nombreux déploiements ?
L’étape suivante
consiste à passer aux phases de financement, puis d’approvisionnement et d’entraînement, tout en évitant de s’engager
dans les combats, car cela nécessiterait de se conformer aux diverses règles de
droit nationales légiférant sur l’envoi de Forces Spéciales, en informant le Congrès ou leurs Parlements
nationaux respectifs.
Cela devient encore
plus compliqué lorsque vous avez la CIA qui mène des opérations parallèles et
qui se superposent les unes aux autres, en utilisant des sous-traitants, des
entreprises privées pour échapper ainsi à la supervision parlementaire.
Tout cela confère à
leurs auteurs, un comportement du genre : « on vous b…, M.
Assad », des réelles troupes sur le terrain, qui considèrent que :
« nous sommes là, au diable les règles, et qu’est-ce que vous allez faire,
qui d’autre va s’en préoccuper ? »
Le problème là, c’est
que, si c’est bien, pour les anciennes puissances coloniales d’agir ainsi, en
conséquence, c’est également le cas pour des pays tiers, et cela confirme ce
que nous savons, qu’il s’agit d’une agression par une coalition Américaine
composée des Etats du Golfe, de la Turquie et d’Israël envers un pays membre
des Nations Unies, ce qui constitue une infraction à la charte elle-même.
Cela place la Syrie sur le devant de la scène pour dénoncer avec des
preuves dont elle dispose, des interceptions de communications ou bien qu’elle détient
des prisonniers. VT a déjà publié des articles sur les prisonniers en uniforme
que la Syrie a capturé, des Turcs et aussi d’autres d’Etats du Golfe. La Syrie
ne peut pas continuer à parler de cette question, tout en retenant les preuves
dont elle dispose, ou cela va continuer à être maintenu sous silence … Jim W. Dean)
__________
Les Forces Spéciales occidentales
ont été actives principalement dans les zones Kurdes Syriennes.
Première publication … le 15 juin 2016
Le gouvernement Syrien affirme que des troupes Françaises et Allemandes
sont présentes dans le nord
de la Syrie, condamnant cela comme un acte « d’agression ». Le Ministère
des Affaires Etrangères Syrien a déclaré mercredi que les forces Françaises et Allemandes
étaient déployées sur Ain al-Arab, également appelée sous le nom de Kobani, et
Manbij aux côtés de personnels militaires Américains.
« La Syrie … considère cette agression
comme une atteinte manifeste et injustifiée à sa souveraineté et son
indépendance », selon l’agence de presse officielle SANA qui citait les
paroles du ministre.
Des forces étrangères soutiennent
les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) près de Manbij et la milice Kurde Syrienne
YPG, qui fait partie des FDS, à Ain al-Arab, qualifiant ainsi cette aide comme
faisant partie d’une offensive contre Daesh (L’Etat Islamique).
Le ministre a affirmé que toute
partie « souhaitant combattre les terroristes devrait coordonner ses
efforts avec le gouvernement Syrien légitime, dont l’armée et le peuple
combattent le terrorisme » dans tout le pays.
« Ce type de présence sous le prétexte de
combattre le terrorisme ne peut pas faire d’exclusivité », a-t-il ajouté.
L’Observatoire Syrien des Droits de
l’Homme basé en Grande-Bretagne a affirmé que les forces spéciales Françaises
construisaient leur propre base près d’Ain al-Arab.
Le Ministre de la Défense Français a
déclaré la semaine dernière qu’il y avait également des forces spéciales
opérant en Syrie qui soutenaient l’avance des FDS vers Manbij. Berlin, de son
côté, s’est empressé de nier la présence de forces spéciales Allemandes en
Syrie.
« Il n’y a pas de forces spéciales Allemandes
en Syrie. Cette accusation est fausse », a déclaré un porte-parole du
Ministère de la Défense allemand.
L’Observatoire a cependant affirmé que
des conseillers militaires Allemands, Français et Américains, et des forces
spéciales Françaises et Américaines, soutenaient les Forces Démocratiques Syriennes.
Leur présence a alimenté des soupçons grandissants que les Etats-Unis et l’Europe
soutenaient une offensive Kurde pour établir un état séparé en Syrie.
Mardi, le Premier Ministre Binali
Yildirim a déclaré que la Turquie ne permettrait pas de coopération avec des
organisations terroristes en Syrie, en référence à des groupes Kurdes qui ont
le soutien des Etats-Unis. Ankara et Washington ont longtemps été à couteaux
tirés sur le rôle de la milice Kurde Syrienne soutenue par les Etats-Unis.
La Turquie affirme que les
combattants sont une organisation terroriste affiliée au Parti des Travailleurs
du Kurdistan (PKK) illégal, mais les Etats-Unis les considèrent comme un
partenaire pour leurs opérations en Syrie. Dans un discours devant le parti
majoritaire au Parlement AKP, Yildirim a déclaré que la Turquie ne permettrait
pas la formation de nouveaux états en Syrie.
Syria is currently
fighting foreign-backed militants such as Daesh and al-Qaeda-linked Nusra
Front on several fronts, including in Aleppo which borders Turkey.
La Syrie combat actuellement contre
des militants soutenus par l’étranger tels que Daesh (EI) et le Front al-Nusra
(al-Qaida en Syrie) sur plusieurs fronts, y compris à Alep proche de la
frontière Turque.
Mercredi, l’Observatoire Syrien des
Droits de l’Homme a affirmé que de durs combats entre les forces
gouvernementales et les terroristes Takfiri à Alep avaient provoqués des
dommages collatéraux de 70 morts en moins de 24 heures.
L’observatoire a déclaré que les
forces Syriennes avaient repris les villages de Zaytan et Khalasa au sud-ouest
d’Alep après en avoir perdu le contrôle quelques heures plus tôt.
Le secteur contrôle la route
d’approvisionnement du gouvernement vers le sud d’Alep, reliant l’aéroport de
Nayrab tenu par le gouvernement au sud-ouest de la ville et aux régions
contrôlées par le gouvernement à l’ouest.
Le quotidien Syrien al-Watan a annoncé
que mercredi les avions de chasse Russes avaient repris leurs missions à Alep,
ciblant des positions du Front al-Nusra et de leurs alliés.
Moscou avait lancé des frappes aériennes contre Daesh et d’autres groupes
terroristes en Syrie le 30 septembre dernier à la demande du gouvernement de
Damas.
Traduction
Française Patrick T revu Isabelle
© Veteran ‘s
Today
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