La géopolitique d’Internet
par Domenico Losurdo
Formidables vecteurs
de diffusion des idées, mais aussi redoutables moyens de manipulation des
masses pour atteindre des objectifs de politique intérieure et extérieure, les
médias ont toujours été une arme à double tranchant. Avec l’arrivée des
nouvelles technologies qui permettent, outre la mobilisation de l’opinion à
plus grande échelle, l’intrusion des pouvoirs économique et politique dans la
vie privée, les visées géostratégiques ont trouvé un nouveau vecteur leur
permettant plus que jamais d’avancer masquées. Revenant sur quelques cas
médiatiques illustrant bien le phénomène, Domenico Losurdo conclut son étude
par une note d’espoir : les mouvements de résistance à l’Empire
s’approprient de mieux en mieux les nouvelles technologies de communication.
RÉSEAU VOLTAIRE |
URBIN (ITALIE) | 22 SEPTEMBRE 2010
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Lancement
de Google Chine
Google
défie le gouvernement de la République populaire de Chine : la grande
presse d’ « information » applaudit à tout rompre la rigueur morale
et le courage d’une multinationale prête à payer le prix fort en termes
économiques afin de ne pas se soumettre aux impositions de la censure et
réaffirmer le droit humain à la libre information. En vérité, fût-ce de façon
très minoritaire, quelque voix se fait aussi entendre pour appeler à une plus
grande prudence : n’y a-t-il que de nobles motivations comme explications
du coup de Google ou bien des considérations d’une autre nature sont-elles
aussi à l’œuvre ? Le grand geste pourrait n’être que le coup de théâtre
d’une accorte campagne de public relations : tourner le
dos avec éclat à un marché certes assez prometteur mais pour lequel la
concurrence locale est aguerrie et conquérante, peut en fin de comptes profiter
à l’image et aux profits de la multinationale états-unienne, en lui ouvrant la
voie pour une expansion dans d’autres pays et au niveau mondial… Et, donc, dans
le scénario traité en Italie par les organes de presse les plus
« anticonformistes », le calcul utilitaire émerge ainsi à côté des
droits de l’homme. La géopolitique, par contre, continue à être absente,
laquelle pourtant, pour un observateur plus attentif, s’avère être
l’authentique protagoniste. Pour en rendre compte, faisons un saut en arrière
d’environ soixante ans, en nous concentrant sur une affaire, ici reconstruite à
partir d’un récent article d’Alessandra Farkas sur le Corriere della Sera.
« Un
mystérieux vent de folie collective »
Le
16 août 1951, des phénomènes étranges et inquiétants vinrent troubler
Pont-Saint-Esprit, « un village tranquille et pittoresque » situé« dans
le Sud-est de la France ». Oui, « le pays fut secoué par
un mystérieux vent de folie collective. Cinq personnes au moins moururent, des
dizaines finirent à l’asile, des centaines donnèrent des signes de délire et
d’hallucinations […] Beaucoup finirent à l’hôpital avec la
camisole de force ». Le mystère, qui a longtemps entouré cet éclat de
« folie collective », est maintenant dissipé : il s’agît d’une« expérimentation
menée par la CIA, avec la Special Operation Division(SOD), l’unité
secrète de l’Armée USA de Fort Detrick au Maryland » ; les agents
de la Cia « contaminèrent au LSD les baguettes vendues dans les
boulangeries du pays », causant les résultats que nous avons vus
ci-dessus. Nous sommes aux débuts de la Guerre froide : bien sûr les
Etats-Unis étaient des alliés de la France, mais c’est justement pour ça que
celle-ci se prêtait aux expérimentations de guerre psychologique qui avaient
certes comme objectif le « camp socialiste » (et la révolution
anticoloniale) mais pouvaient difficilement être effectuées dans les pays
situés au-delà du rideau de fer [1].
Posons-nous alors cette question : l’excitation des masses ne peut-elle
être produite que par voie pharmacologique ? Les événements qui, sur la
fin de la Guerre froide, balaient le « camp socialiste », par
ailleurs largement discrédité et affaibli, laissent pensifs. Le 17 novembre
1989, la « révolution de velours » triomphait à Prague, avec un mot
d’ordre qui se voulait gandhien : « Amour et Vérité ». En réalité
-confesse de nos jours l’International Herald Tribune - un rôle
décisif fut joué par la diffusion de la fausse nouvelle selon laquelle un
étudiant avait été « brutalement tué » par la police. Si dans le cas
de la Tchécoslovaquie se révélèrent suffisantes deux « petites »
manipulations (d’un côté la transfiguration des leaders de la révolte en dévots
gandhiens du culte de la vérité et de la non-violence, de l’autre la production
savante et la diffusion de « nouvelles » destinées à susciter
l’indignation de masse), plus compliquée fut la promotion quelques semaines
plus tard, de la révolte qui renversait en Roumanie la dictature de Ceausescu.
La mise en scène, dans ses lignes générales, ne change pas : il s’agissait
toujours de discréditer et même de diaboliser le pouvoir à renverser, pour en
faire une cible facile d’indignation de masse alimentée savamment et sans
l’ombre d’un scrupule. Oui, mais comment atteindre cet objectif dans la
situation concrète de la Roumanie de la fin de 1989 ? A partir d’un certain
moment, les médias occidentaux commencèrent à diffuser massivement dans la
population roumaine, et même à bombarder sur elle, les informations et les
images du « génocide » perpétré à Timisoara par la police de
Ceausescu. Qu’était-il arrivé en réalité ? Laissons la parole à un
prestigieux philosophe (Giorgio Agamben), qui ne fait pas toujours preuve de
vigilance critique à l’égard de l’idéologie dominante mais qui a synthétisé ici
de façon magistrale l’affaire dont nous traitons :
« Pour
la première fois dans l’histoire de l’humanité, des cadavres à peine enterrés
ou alignés sur les tables des morgues ont été déterrés en hâte et torturés pour
simuler devant les caméras le génocide qui devait légitimer le nouveau régime.
Ce que le monde entier avait sous les yeux en direct comme vérité sur les
écrans de télévision, était l’absolue non-vérité ; et bien que la
falsification fût parfois évidente, elle était de toutes façons authentifiée
comme vraie par le système mondial des médias, pour qu’il fût clair que le vrai
n’était désormais qu’un moment du mouvement nécessaire du faux ».
La
fin de la Guerre froide n’était pas la fin du Grand jeu. Pour les Usa, liquider
le « camp socialiste » et démembrer l’Union soviétique ne suffisait
pas ; il fallait aussi promouvoir et imposer en Europe orientale
l’ascension au pouvoir de leaders totalement liés à Washington. En Georgie, à
un certain moment même Edouard Chevardnadze (jusque là estimé et apprécié en
Occident pour le rôle « démocratique » qu’il avait joué aux côtés de
Gorbatchev dans la dissolution du « camp socialiste » et, plus tard,
allant même au-delà de Gorbatchev lui-même, dans la dissolution de l’Union
soviétique) devenait un leader indésirable et à remplacer. C’est la tâche qui
fut confiée à la fameuse « révolution des roses » [2].
Je me centre sur quelques uns de ses moments-clé, en me servant de la
reconstruction parue sur une revue française réputée de géopolitique. Des
télévisions géorgiennes aux mains de l’opposition et des médias occidentaux
s’emploient à une campagne conjointe et incessante :
« La
corruption du régime est montrée sous tous ses aspects. En n’hésitant pas à
mentir au besoin. Mi-novembre, des magazines allemands affirment que
des proches de M. Chevardnadze ont acheté pour lui une luxueuse villa dans
la ville thermale de Baden-Baden, dan le sud de l’Allemagne. Bild affirme que
la résidence est estimée à 11million d’euros. L’information n’est pas
confirmée. Qu’importe […] Une de nos
sources nous apprendra plus tard que la photo exhibée a été prise au hasard sur
Internet »
Après
la proclamation des résultats électoraux qui signent la victoire de
Chevardnadze et qui sont taxés de frauduleux par l’opposition, celle-ci décide
d’organiser une marche sur Tbilissi, qui devrait sceller « l’arrivée
symbolique, et pacifique même, dans la capitale, de tout le pays en
colère ». Bien que convoquées de tous les coins du pays à grands renforts
de moyens propagandistes et financiers, ce jour-là affluent pour la marche
entre 5 000 et 10 000 personnes : « ce n’est rien pour la
Géorgie » ! Et pourtant grâce à une mise en scène sophistiquée et de
grande professionnalité, la chaîne de télé la plus diffusée du pays arrive à
communiquer un message totalement différent : « L’image est
là, puissante, celle d’un peuple entier qui suit son futur président ».
Désormais les autorités politiques sont délégitimées, le pays est désorienté et
abasourdi et l’opposition plus arrogante et agressive que jamais, d’autant plus
que les médias internationaux et les chancelleries étrangères l’encouragent et
la protègent. Le coup d’Etat est mûr, il va porter au pouvoir Mikhaïl Saakashvili,
qui a fait ses études aux USA, parle un anglais parfait et est en mesure de
comprendre rapidement les ordres de ses supérieurs.
Les
« guerres sur Internet »
Nous
avons vu jusqu’ici la transformation de l’ « absolue non-vérité » en
« vérité vraie » et incontestable, passer en premier lieu à travers
les « écrans de télévision » tandis que le rôle d’Internet était
secondaire et négligeable. Mais il est intéressant de noter que dès la fin des
années 90, sur l’International Herald Tribune un journaliste (Bob
Schmitt) observait : « Les nouvelles technologies ont changé
la politique internationale ». Ceux qui étaient en mesure de les
contrôler voyaient augmenter démesurément leur pouvoir et leur capacité à
déstabiliser des pays plus faibles et technologiquement moins avancés. En
effet, avec l’avènement et la généralisation d’Internet, Facebook, Twitter, une
nouvelle arme a émergé, susceptible de modifier profondément les rapports de
force sur le plan international. Ceci n’est plus un secret pour personne. De
nos jours, aux USA, un roi de la satire télévisée comme Jon Stewart
proclame : « Mais pourquoi envoyons-nous des armées s’il est
aussi facile d’abattre les dictatures via Internet que d’acheter une paire de
chaussures ? » La signification militaire des nouvelles
technologies est ici explicitement soulignée et revendiquée : le droit de
Washington à juger et condamner souverainement restant inchangé, il est
maintenant possible d’avoir recours à des armes nouvelles et plus sophistiquées
pour punir les coupables et les rebelles. Mais Internet n’est-il pas l’expression même de la
liberté d’expression ? Ceux qui argumentent ainsi ne sont que les plus
démunis (et les moins scrupuleux). En réalité – reconnaît Douglas Paal, ex
collaborateur de Reagan et de Bush senior - Internet est actuellement « gérée
par une ONG qui est de fait une émanation du Département du Commerce des
USA ». S’agit-il seulement de commerce ? L’hebdomadaire allemand Die
Zeit demande des éclaircissements à James Bamford, un des plus grands
experts en matière de services secrets états-uniens : « Les
Chinois craignent aussi que des firmes américaines comme Google soient en
dernière analyse des outils des services secrets américains sur le territoire
chinois. Est-ce une attitude paranoïde ? » « Pas du
tout » est la réponse immédiate. Au contraire -ajoute l’expert -
même des« organisations et institutions étrangères sont
infiltrées » par les services secrets états-uniens, lesquels sont
de toutes façons en mesure d’intercepter les communications téléphoniques dans
tous les coins de la planète et doivent être considérées comme « les
plus grands hackersdu monde ». Désormais -affirment
encore sur Die Zeit deux journalistes allemands - il n’y a
aucun doute :
« Les
grands groupes Internet sont devenus un outil de la géopolitique Usa. Avant, on
avait besoin de laborieuses opérations secrètes pour appuyer des mouvements
politiques dans des pays lointains. Aujourd’hui il suffit souvent d’un peu de
technique de la communication opérée à partir de l’Occident […] Le
service secret technologique des USA, la National Security Agency, est en train
de monter une organisation complètement nouvelle pour les guerres sur
Internet ».
A
la lumière de tout cela, il convient de relire certains événements récents d’explication
non aisée. En juillet 2009 des incidents sanglants sont survenus à Urumqi et
dans le Xinjiang, la région de Chine habitée surtout par des Ouigours. Sont-ce
la discrimination et l’oppression aux dépens de minorités ethniques et
religieuses qui l’expliquent ? Une approche de ce type ne semble pas très
plausible, à en juger du moins par ce que réfère de Pékin le correspondant de La
Stampa (Francesco Sisci) :
« De
nombreux Hans d’Urumqi se plaignent des privilèges dont jouissent les Ouigours.
Ceux-ci, de fait, en tant que minorité nationale musulmane, ont à niveau égal
des conditions de travail et de vie bien meilleures que leurs collègues Hans.
Un Ouigour, à son bureau, a l’autorisation de suspendre son travail plusieurs
fois pas jour pour accomplir les cinq prières musulmanes traditionnelles de la
journée […] En outre ils peuvent ne pas travailler le vendredi, jour férié
musulman. En théorie ils devraient récupérer le dimanche. Mais le dimanche les
bureaux sont en fait déserts […) Un autre point douloureux pour les Hans,
soumis à la dure politique d’unification familiale qui impose encore l’enfant
unique, est le fait que les Ouigours peuvent avoir deux ou trois enfants. En
tant que musulmans, ensuite, ils ont des remboursements en plus de leur salaire
étant donné que, ne pouvant pas manger de porc, ils doivent se rabattre sur
l’agneau qui est plus cher ».
Cela
n’a aucun sens alors, comme le fait la propagande occidentale, d’accuser le
gouvernement de Pékin de vouloir effacer l’identité nationale et religieuse des
Ouigours. Alors ? Réfléchissons sur la dynamique des incidents. Dans une
ville côtière de Chine où, malgré les différentes traditions culturelles et religieuses
préexistantes, des Hans et des Ouigours travaillent côte à côte, se répand tout
d’un coup la rumeur selon laquelle une jeune fille han a été violée par des
ouvriers ouigours ; il en résulte des incidents au cours desquels deux
Ouigours perdent la vie. La rumeur qui a provoqué cette tragédie est fausse
mais voici que se répand alors une deuxième rumeur plus forte encore et encore
plus funeste : Internet diffuse dans son réseau la nouvelle selon laquelle
dans la ville côtière de Chine des centaines de Ouigours auraient perdu la vie,
massacrés par les Hans dans l’indifférence et même sous le regard complaisant
de la police. Résultat : des tumultes ethniques dans le Xinjiang, qui
provoquent la mort de presque 200 personnes, cette fois presque toutes hans. Eh
bien, sommes-nous en présence d’une intrication malheureuse et fortuite de
circonstances ou bien la diffusion de rumeurs fausses et tendancieuses
visait-elle le résultat qui s’est ensuite effectivement constaté ? Revient
alors en mémoire l’ « expérimentation conduite par la Cia » pendant
l’été 1951, qui produisit « un mystérieux vent de folie
collective » dans « le village pittoresque et
tranquille » de Pont-Saint-Esprit. Et de nouveau nous voici
obligés de nous poser la question initiale : la « folie
collective » peut-elle être produite seulement par voie pharmacologique ou
bien peut-elle être aussi aujourd’hui le résultat du recours aux
« nouvelles technologies » de la communication de masse ?
Qui
sont les « cyberidiots » ?
Une
chose est certaine : ceux qui sont les cibles des « guerres sur
Internet » ne restent pas les bras ballants : comme dans toute guerre
les faibles cherchent à combler leur désavantage en apprenant des plus forts.
Et voici que ces derniers crient au scandale : « Au
Liban » -lit-on sur le Corriere della Sera du 20
mars- « ceux qui maîtrisent le plus news media et
réseaux sociaux ne sont pas les forces politiques pro-occidentales qui appuient
le gouvernement de Saad Hariri, mais les ‘Hezbollah’ ». Cette
observation laisse poindre un soupir : ah comme ce serait beau si, comme
il en a été pour la bombe atomique et pour les armes (proprement dites) les
plus sophistiquées, pour les « nouvelles technologies » et les
nouvelles armes d’information et de désinformation de masse aussi, ceux qui
détiennent le monopole étaient les pays qui infligent un interminable martyre
au peuple palestinien et qui voudraient continuer à exercer au Moyen-Orient une
dictature terroriste ! Le fait est -se lamente Moises Naïm, directeur du
« Foreign Policy »- que les Usa, Israël et l’Occident n’ont plus
affaire aux « cyberidiots d’autrefois ». Ceux-ci « contrattaquent
avec les mêmes armes, font de la contre-information, empoisonnent les
puits » : une véritable tragédie du point de vue des champions de
la « liberté d’information » et du « pluralisme ».
Malheureusement, les stratèges et les idéologues du Pentagone et du Département
d’Etat peuvent trouver de nos jours encore quelque solide motif de consolation :
bien loin d’être dispersés, les cyberidiots se montrent plus vivants que jamais
à « gauche » : ils sont engagés à présenter les manœuvres
troubles de Google comme le défi lancé par le David de la liberté et de la
vérité contre le Goliath de l’autocratie et de la censure !
Textes
cités :
Thomas FISCHERMANN, entretien avec James BAMFORD, « Passen Sie
auf, was Sie tippen », in Die Zeit du 18 février
2010, pp. 20-21.
Alessandra
FARKAS, « La Cia drogò il pane dei francesi ». Svelato il
mistero delle baguette che fecero ammattire un paese nel ‘51, (« La Cia a
drogué le pain des français ». Le mystère des baguettes qui rendirent un
village fou en 1951), in Corriere della Sera du 13 mars
2010, p. 25.
Thomas
FISCHERMANN, Götz HAMANN, Angriff aus dem Cyberspace, in Die
Zeit du 18 février 2010, pp. 19-21.
Massimo
GAGGI, Un’illusione la democrazia via web. Estremisti e despoti
sfruttano Internet (Une illusion la démocratie via Internet. Extrémistes et
despotes exploitent Internet), in Corriere della Sera du
20 mars 2010, p. 21.
Domenico
LOSURDO, La non-violenza. Una storia fuori dal mito, Roma-Bari,
Laterza, 2010, cap. IX (pour la Tchécoslovaquie, la Roumanie et pour le cadre
général).
Maurizio
MOLINARI, entretien avec Douglas PAAL, « Questo è l’inizio di uno
scontro tra due civiltà » (« Ceci est un choc entre deux
civilisations »), in La Stampa du 23 janvier 2010, p.
7.
Bob
SCHMITT, The Internet and International Politics, in The
International Herald Tribune du 2 avril 1997, p. 7.
Francesco
SISCI, Perché uno han non sposerà mai una uigura (Pourquoi un Han
n’épousera jamais une Ouigour), in La Stampa du 8 juillet
2009, p. 17.
Article
rédigé en mars 2010 et publié sur la revue Belfagor. Rassegna di varia
umanità, dirigée par Carlo Ferdinando Russo, le 31 juillet 2010, p. 489-494.
Rome.
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librement les articles du Réseau Voltaire à condition de citer la source et de
ne pas les modifier ni les utiliser à des fins commerciales (licence CC BY-NC-ND).
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