Elles sont loin les conférences de Genève 1 et 2. Aujourd’hui le sort de la Syrie se décide en comité choisi par Damas, Moscou et Téhéran. Ankara vient d’entrer dans ce comité. Il y a déjà longtemps que l’on ne demandait plus l’avis de la France à propos de la Syrie. C’est au tour des Etats-Unis d’être exclus. Cette exclusion ne concerne pas seulement le cas de la Syrie, elle concerne aussi l’Afghanistan dont la sécurité est en train d’être discutée en ce moment-même entre la Russie, l’Iran et le Pakistan. Ce pourrait bien être bientôt le tour de l’Irak, après la récente visite à Moscou de Falah al-Fayad, conseiller à la Sécurité nationale du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi, et chef des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire).   RI  

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La Russie et la Turquie ont mis au point un plan de pacification générale de tous les belligérants en Syrie. Moscou et Ankara sont tombés d’accord sur tous les points de cet armistice juste après la fin des hostilités à Alep-Est et l’évacuation des combattants de l’opposition et de leurs proches.
Le traité doit entrer en vigueur dans toutes les régions où les combats font rage entre les mercenaires, l’opposition et les forces gouvernementales d’Assad. L’armistice deviendrait effectif à partir du 29 décembre, à minuit. L’information a été rendue publique par l’agence turque Anadolu.
L’armistice ne concernerait pas les organismes considérés comme terroristes.
Ce traité est encore une preuve que la tentative d’organiser une autre provocation politique en brouillant les pays, lors des pourparlers à Ankara, a de nouveau fait long feu. Il est à rappeler que, le 19 décembre dernier, l’ambassadeur de Russie Andreï Karlov a été assassiné lors de l’inauguration d’une exposition au Centre des Arts à Ankara. Le tueur a tiré plusieurs coups dans le dos du diplomate lorsque ce dernier prononçait le discours d’ouverture d’une exposition des photographies « La Russie vue par les yeux des Turcs ». L’ambassadeur a péri de la main de l’ancien policier turc Altyntash.

Les experts estiment que les provocateurs ne réussiront pas à gâcher les relations entre Moscou et Ankara.
« Erdogan est très perplexe : les conversations téléphoniques et les excuses qu’il avait apportées à la suite de ces événements tragiques, en témoignent. Il va de soi que l’Ankara officielle n’y était pour rien. C’est pourquoi la tragédie survenue avec notre ambassadeur ne ferait que renforcer le dialogue qui se veut à la fois politico-militaire, et économique », a confié à Pravda.ru Vladimir Gouténev, chef de la Commission sur la politique économique, le développement innovant et les affaires du Parlement de Russie.
Les Etats-Unis n’ont pas été invités à la table des négociations ce qui s’est déjà passé auparavant. Au cours de ce mois, un tour des négociations a été déjà tenu à Moscou entre la Russie, la Turquie et l’Iran pour discuter du problème syrien. La rencontre s’est passé entre les ministres des affaires étrangères des pays respectifs. En même temps, les ministres de la Défense des trois pays ont, eux aussi, débattu des problèmes syriens et des variantes du développement de la conjoncture après la libération d’Alep.
New-York Times accuse réception en écrivant que « les trois pays ne pensent qu’à tirer leur propre gain du jeu en Syrie ». Selon les Américains, « quand les Turcs, les Iraniens et les Russes commencent à s’occuper des processus en Syrie, ça devient un « grave problème » pour Washington ».
A la mi-decémbre de l’année en cours, la Russie et la Turquie ont conclu un accord sur l’évacuation des civils et de l’opposition armée d’Alep-Est. Il est noté que grâce à cet accord, les citadins ont reçu une chance de survivre aux combats.
Les militaires russes et le service de renseignement turc viennent, eux aussi, de passer un accord sur le cessez-le-feu à Alep. L’accord court à partir du 27 décembre. Le représentant du Département d’État des Etats-Unis John Kirby a fait valoir que cet accord sur Alep a de nouveau été conclu sans participation de Washington. C’est pourquoi, soulignent les Américains, ils ne peuvent encore reconnaître cet accord, mais si l’accord portait ses fruits, les Américains seraient très enthousiasmés, le Département d’État dixit.