La réunion sera présidée par le Secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, à qui le Conseil Atlantique-Nord vient de renouveler son mandat pour deux nouvelles années de plus, pour services rendus aux États-Unis.
Le calendrier de Stoltenberg à Washington a été organisé sur la base d’une gestion attentive, pour confirmer qui commande dans l’Alliance. Le 2 avril le Secrétaire général de l’Otan sera reçu par le président Donald Trump à la Maison Blanche. Le 3 avril, il fera une communication aux deux Chambres réunies du Congrès et sera reçu par le secrétaire d’état Michael Pompeo. Puis, ayant reçu les dernières instructions, il présidera le Conseil Atlantique-Nord du 4 avril. Ce même Conseil Atlantique-Nord vient juste d’approuver la nomination du général Tod Wolters, de la U.S. Air Force, comme Commandant Suprême allié en Europe à la place du général Curis Scaparrotti de la U.S. Army.
Comme c’est la “tradition”, depuis 70 ans le Commandant Suprême Allié en Europe est toujours un général étasunien, nommé par le président des États-Unis. Le général qui a la charge de commandant suprême de l’Otan étant en même temps commandant du Commandement Européen des États-Unis, l’Otan est de fait inscrite dans la chaîne de commandement que dirige le président des États-Unis.
On ne sait pas encore quelles seront les “priorités” du général Wolter, mais elles ne diffèreront certes pas de celles du général Scaparrotti : avant tout “assurer les intérêts des États-Unis et soutenir une Europe qui soit entière et en paix”, engagement, ce dernier, qui sonne de façon tragiquement grotesque vingt années après la guerre par laquelle l’Otan sous commandement USA démolît la Fédération Yougoslave.
La priorité du jour -déclare le général Scaparrotti- est que les infrastructures européennes soient potentialisées et intégrées pour permettre aux forces USA/Otan d’être rapidement positionnées contre “l’agression russe”. L’Otan sous commandement USA poursuit ainsi son chemin depuis soixante-dix ans de guerre en guerre. De la guerre froide, quand les États-Unis maintenaient les alliés sous leur domination, en utilisant l’Europe comme première ligne dans la confrontation nucléaire avec l’Union Soviétique, à la confrontation actuelle avec la Russie provoquée par les États-Unis fondamentalement dans les mêmes buts.
Nous parlerons de ce scénario au
“Yougoslavie : il y a vingt ans la guerre fondatrice de la nouvelle Otan.
Les deux fronts de l’Otan à l’est et au Sud.
L’Europe en première ligne dans la confrontation nucléaire.
Culture de paix ou culture de guerre ?”
M. Chossudovsky, directeur de Global Research (Canada): V. Kozin, expert politico-militaire du Ministère des Affaires Étrangères (Russie); Ž. Jovanović, président du Forum de Belgrade (Serbie); P. Craig Roberts, éditorialiste (Usa).
Parmi les intervenants italiens : A. Zanotelli, F. Cardini, F. Mini, G. Chiesa, A. Negri, T. Di Francesco, M. Dinucci.
Pour participer au Colloque (entrée libre) communiquer nom et lieuse résidence à
<mailto:giuseppepadovano.gp@gmail.com> / Cell. 393 998 3462
Édition de mardi 2 avril 2019 de il manifesto
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
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