May sur la sellette
Michael Shrimpton fait la chronique de
l’effondrement du gouvernement May en Grande Bretagne et étudie l’accord désastreux
entre le Royaume Uni et l’Union Européenne.
Dominic Raab, le Secrétaire au Brexit, quitte le
gouvernement.
L’effondrement lent, désastreux et long
du gouvernement de Theresa May s’est brusquement accéléré au cours de la
semaine dernière. Sir Graham Brady, alias ‘Shady Brady’ (Brady le louche), le
président du comité de 1922* d’arrière-ban, dispose d’ores et déjà des 48
signatures requises pour provoquer un vote de défiance. On peut supposer que
les noms ont été fuités aux principaux membres du gouvernement et que des
efforts frénétiques sont entrepris ce week-end pour inciter les membres du
parlement à retirer leurs demandes.
*Le comité de 1922, anciennement connu
sous le nom de comité des députés conservateurs, est le groupe parlementaire du
parti conservateur à la Chambre des communes du Royaume-Uni. Le comité, composé
de tous les députés d'arrière-ban conservateurs, se réunit chaque semaine
pendant la session parlementaire. Wikipédia (anglais)
Le point d’achoppement a été « l’accord » « incroyablement
mauvais » conclu avec l’Union Européenne. Il a été imposé au Cabinet, qui a
subi des pressions pour l’approuver, bien qu’il n’y ait eu aucun vote à ce
sujet, même si cela n’est pas clair. Theresa May ne croit pas au gouvernement
du Cabinet et ne permettrait même pas à des ministres du Cabinet de prendre le
document pour le lire, ou, encore moins, de le donner à lire à leurs
conseillers. (Les membres du Cabinet ne savent pas tous lire, bien évidemment).
Ce qui est étonnant, c’est que ‘Oily’ Robbins (Robbins l’onctueux), le
« négociateur » principal du Royaume Uni, ait donné son accord pour
insérer des clauses que le ministre responsable n’a jamais vues. Permettez-moi
d’insister là-dessus. Le Secrétaire au Brexit, Dominic Raab, n’a jamais vu, encore moins accepté, certaines
des clauses du projet d’accord.
Il n’est donc pas surprenant qu’il ait annulé son voyage à Bruxelles pour
la cérémonie de reddition, pardon de signature, et qu’il ait donné sa démission
jeudi matin. Il est de tradition, lorsque nos partenaires communautaires les
Fritz contraignent leurs ennemis à la reddition, de signer le document dans un
wagon de chemin de fer à Paris. Cependant, l’Union Européenne ne respecte pas
les traditions. Ils n’ont même pas prévu de wagon, ces petits salauds, sans
vouloir les offenser.
La procédure
Je présume que mes lecteurs Britanniques, qui sont habitués à la procédure,
vont rester avec moi pendant que je l’explique à mes lecteurs Américains, pour
qui cela pourrait être une nouveauté. Le changement de dirigeants en Amérique
implique en général de prévenir le Secret Service, de soumettre le dirigeant à
des tirs croisés et d’en accuser le premier bouc émissaire venu.
Lorsqu’un dirigeant du Parti Conservateur perd la confiance de son parti,
il ou elle, est soumis à un vote de défiance si au moins 15% des députés du
parti déposent une requête en ce sens au Président du puissant Comité de 1922.
Celui-ci porte ce nom en souvenir des évènements de 1922, lorsque certains dirigeants
du Parti Conservateur ont découvert que le Premier Ministre de l’époque, David
Lloyd George, alias ‘l’outre galloise pleine de vent’, était un espion
Allemand.
Comme je l’ai expliqué dans mon livre, cela avait finalement été établi par
le Renseignement Britannique en 1918, après qu’une fouille détaillée des
tranchées Allemandes dans la Somme ait démontré que notre partenaire
communautaire, le Hun, avait été averti à l’avance de notre offensive. Lloyd
George en qualité de Chancelier de l’Echiquier (Ministre des Finances) était
intervenu aussi auprès de l’Amirauté sur la conception de nos principaux
navires de guerre, afin qu’ils soient plus faciles à couler.
Les requêtes sont valables jusqu’à leur retrait. Mon vieil ami Sir Michael
Spicer, le prédécesseur de Sir Graham, ne permettait qu’elles ne restent dans
le dossier que pendant un an. Le Président, sauf s’il est un gentleman comme
Sir Michael, remet alors les copies des requêtes au Bureau du Whip. Ce dernier
essaie alors de corrompre, séduire ou faire chanter les députés pour qu’ils les
retirent. Si les membres du parlement en question ont des enfants illégitimes,
sont homosexuels, ont des petits amis, ou ont fréquenté Miss Whiplash* (des
prostituées), alors ils retirent leurs requêtes. Le Président passe alors à la
TV pour annoncer qu’il n’a pas suffisamment de lettres.
*Marian June Akin (né le 11 août 1952),
anciennement connue sous le pseudonyme de Lindi St Clair ou Lindi
St Claire ou Miss Whiplash, est une auteure Britannique, leader du
Corrective Party,[1] et militante pour les droits
des prostituées.[2]
Elle était à l’origine une prostituée, mais est maintenant retraitée et
convertie au Christianisme. Elle s’est fait connaître en 1993 en accusant
devant la High Court
d’Angleterre le Service de l’Impôt sur le revenu d’être « les proxénètes
de Sa Majesté », et de vivre de revenus immoraux, après que la
prostitution ait été considérée comme une entreprise de service dans une
affaire judiciaire hautement médiatisée. St Clair s’est présentée à des
élections au Parlement à 11 reprises. (Source Wikipédia)
Si suffisamment de parlementaires sont assez courageux, alors il y a un
vote de confiance. Si le dirigeant perd, à la majorité simple, il y a des votes
successifs des députés pour réduire les candidats à la succession à deux. Le
gagnant est ensuite désigné par les membres du Parti Conservateur. Les
faiblards de l’aile gauche n’ont pas besoin de se porter candidats. Du moins
c’est ainsi que les bonzes du parti pensaient que la procédure se déroulait.
Un fait nouveau
Il y a cependant eu un rebondissement. Le Parti Conservateur a maintenant
un député avec une cervelle, Jacob Rees-Mogg, le fils du sympathique et feu
Lord Rees-Mogg, qui se trouve avoir été un des mes anciens clients. (William
avait des conceptions très saines sur l’Europe, et a intenté une action en
justice contre le célèbre Traité de Maastricht). Le groupe de ténors actuels du
Parti n’ont jamais eu affaire à un député intelligent auparavant (le dernier
était cet autre homme sympathique, Enoch Powell). C’est quelque chose dont ils
n’ont pas l’habitude.
Je devrais peut-être expliquer préalablement qu’avant que vous puissiez
devenir un candidat Conservateur, vous devez vous soumettre à une procédure de
sélection. Qui est clairement conçue pour éliminer des candidats intelligents
(j’ai échoué à ce test d’intelligence particulier, je suis heureux de le
dire !) Mais Jacob a réussi à être sélectionné. C’est probablement dû à
son charme personnel.
Ayant un cerveau, avec tout le respect que je lui dois, Jacob a réalisé que
le Comité de 1922 avait transmis des copies des lettres présumées
confidentielles aux dirigeants du gouvernement. Il s’est donc adressé au public
jeudi soir, et pour faire bonne mesure, a publié une copie de sa lettre rationnelle
et bien tournée aux médias. Non seulement cela a pris les médias par surprise,
surtout qu’ils n’ont pas l’habitude de voir des correspondances érudites et
rationnelles de la part des députés, mais cela s’est révélé exemplaire pour d’autres
députés patriotes.
Les médias savent compter, excepté le Guardian bien entendu. Le week-end, plus de 20
députés avaient publiquement annoncé qu’ils avaient soumis des lettres de défiance
au Premier Ministre.
May peut-elle s’en tirer ?
J’en doute. La panique croissante qui s’est emparée de Downing Street et du
Cabinet Office laisse entendre qu’ils ne pensent pas qu’elle ait suffisamment
de voix. Le Secrétaire du Cabinet, Sir Mark Sedwill (alias Gruppenführer Ritter
von Sedwill) est également sous tension, ce qui est toujours bon signe. Lors de
la réunion du Cabinet de mercredi, il s’en est pris à Esther McVey, la
Secrétaire d’Etat au Travail et aux Retraites, qui s’est empressée de tirer le
tapis sous les pieds de Theresa May en démissionnant. (Amie de longue date de Kate McCann … NdT)
Sir Mark, avec tout le respect qui lui est dû, semble avoir encore moins
confiance dans le Cabinet du gouvernement que sa patronne, le Premier Ministre.
Ce n’est pas son rôle, en tant que fonctionnaire, de faire taire des
Secrétaires d’Etat. J’étais prêt à lui donner sa chance, mais il est clair
qu’il doive partir, en même temps que Theresa May.
Michel Barnier
Qu’est-ce qui cloche
avec l’accord ?
Il serait plus facile de demander ce qu’il a de bon. La réponse à cette
question est : pas grand-chose. L’accord a été à l’évidence rédigé par les
membres de la Commission Européenne. Il comporte quelques concessions au
Royaume Uni, mais pas beaucoup. Theresa May a évoqué la semaine dernière des
« milliers d’heures » de négociation. Cela n’en a pas l’air.
La partie la plus sinistre est l’article 6 du Protocole entre L’Irlande du
Nord et l’Irlande, qui prévoit une zone douanière commune, ce qui a pour effet
de maintenir le Royaume Uni dans l’Union au regard des tarifs Douaniers. Cela
fait de Theresa May une menteuse, parce qu’elle avait fait campagne dans
l’élection de 2017, sur le fait que nous allions quitter l’Union Douanière de
la zone Euro.
Il ne s’agit pas non plus d’une mesure temporaire, malgré ce qui est dit
dans l’Article 1(4). L’Union Européenne ne négocie jamais de bonne foi. En
négociant avec Johnny l’Européen l’astuce consiste à découvrir la vérité. Vous
savez qu’il ment, mais à propos de quoi ? C’est comme de lire la
déclaration d’impôt d’Al Capone – si vous voulez connaître le fond de
l’histoire, vous devez commencer par creuser la question.
Le clou est l’Article 20 du Protocole. Il nous lie à l’Union des tarifs
Douaniers pour toujours. C’est exact – nous ne pouvons en sortir qu’avec le
consentement de l’Union Européenne ! Parler d’accord commercial pour remplacer
cet accord « transitoire » n’est que cela – du blabla. Il n’y a aucun
engagement, et étant donné que l’Union Européenne nous a conduit là où elle
voulait, il n’y a pas d’incitatifs.
Bien qu’il soit présenté comme un accord transitoire ou intérimaire, il n’en
est rien. L’intention est bien que ce soit un accord définitif. Etant donné que
nous avons un énorme déficit commercial avec l’Union Européenne – même dans les
statistiques officielles qui sont trafiquées – il est dans l’intérêt de
l’Allemagne et de l’Union Européenne de nous piéger dans l’Union Douanière.
Un véritable accord transitoire n’aurait pas été détaillé à ce point, et il
aurait une date d’échéance définitive, ce qui n’est pas le cas du Protocole
entre l’Irlande du Nord et l’Irlande. Je suis d’accord avec les commentaires de
Boris Johnson dans le Daily Telegraph d’aujourd’hui. Theresa May et Mark Sedwill essaient de trahir le
Brexit.
Le Procureur Général
a-t-il raison ?
Le Procureur Général, Geoffrey Cox, a informé le Cabinet mercredi dernier
que le Royaume Uni ne pourrait pas se retirer de cet accord unilatéralement s’il
entrait en vigueur. Je ne suis pas sûr qu’il ait raison, avec le respect qui
lui est dû.
En vertu de la Convention de Vienne, à moins d’en être exclu, un
état-nation peut se retirer d’un traité de plusieurs manières, avec un préavis
de seulement trois mois. Le projet d’accord n’exclut pas la Convention de
Vienne, mais il y a très peu de chances que l’accord soit interprété de bonne
foi.
La confiance dans le système judiciaire Britannique s’est effondrée après
les arrêts scandaleux Factortame*, lorsque les juges ont prétendu de
façon absurde, que le Parlement avait lié ses successeurs par le droit des
Communautés Européennes de 1972 et que les statuts ultérieurs à 1972 devaient se soumettre à la primauté du droit
communautaire. Le ver est entré dans le fruit avec le célèbre Arrêt Carltona** rendu au cours de la Deuxième
Guerre Mondiale.
**Arrêt
Carltona – La doctrine Carltona (ou
principe Carltona) exprime l’idée qu’en Droit du Royaume Uni,
les actes des fonctionnaires des services gouvernementaux sont synonymes
d’actions du ministre chargé de ce service. Ce point de droit a été
établi dans l’affaire Carltona
Ltd contre Commissioners of Works.[1] (Source Wikipédia)
Agissant à l’évidence sous l’influence Allemande, avec tout le respect qui
leur est dû, les juges ont dans cette affaire sapé la responsabilité du gouvernement
Britannique en transférant le pouvoir des ministres à des fonctionnaires sous le
prétexte de délégation. La décision a été hâtée en mai 1940, par la perte de
contrôle de l’Abwehr* sur le
gouvernement, et l’échec du coup d’état de 1941 de Hess-Halifax. Whitehall (les
Affaires Etrangères) rendait compte, à l’époque comme aujourd’hui, au
Secrétaire du Cabinet, qui en 1941, comme nous le savons tous, était un espion
Anglais. La décision était une justice au rabais, mais elle est toujours en
vigueur, de plus les juges l’ont même étendue à la législation déléguée (les
directives et règlements).
*Service de renseignement Allemand de
l’Amiral Canaris pendant la Deuxième Guerre Mondiale, dont le successeur est le
DVD (Deutscher Verteidigungsdienst basé à Dachau) (NdT)
Il n’y a jamais eu de confiance dans la Cour Européenne de Justice. Si vous
pensez que vous les gars (les Américains) êtes mal barrés avec la Cour Suprême,
vous devriez voir la manière dont la CJCE a réécrit les traités. C’est une
institution de fédéralisation en mission. Cela a commencé dès le début des
années 1960 avec des arrêts délirants comme dans l’affaire Costa contre ENEL*.
* L'arrêt rendu le 15 juillet 1964 dans
l'affaire Flaminio Costa contre Ente Nazionale per l'Energia Elettrica (ou Costa
c/ Enel, affaire 6/64) par la Cour de justice des
Communautés européennes (CJCE) est l'une des bases de la
jurisprudence communautaire. Il consacre le
principe de la primauté du droit communautaire sur les législations nationales.
Au sujet de la nature juridique de la CEE,
la Cour déclara qu'« à la différence des traités internationaux
ordinaires, le traité de la CEE [aussi appelé traité CE ou Traité
de Rome] a institué un ordre
juridique propre intégré au système juridique des États membres [...] et qui s’impose à leur juridiction. En instituant une Communauté de durée
illimitée, dotée d’institutions propres, de la personnalité, de la capacité
juridique, d’une capacité de représentation internationale et plus
particulièrement de pouvoirs réels issus d’une limite de compétence ou d’un
transfert d’attributions des États à la Communauté, ceux-ci ont limité leurs
droits souverains et ont créé ainsi un corps de droit applicable à leurs
ressortissants et à eux-mêmes ».
La Cour conclut « que le
droit du traité ne pourrait donc, en raison de sa nature spécifique originale,
se voir judiciairement opposer un texte interne quel qu’il soit sans perdre son
caractère communautaire et sans que soit mise en cause la base juridique de la
Communauté elle-même » et qu'ainsi « le transfert opéré par les États, de leur ordre juridique interne au
profit de l’ordre juridique communautaire, des devoirs et obligations
correspondant aux dispositions du traité, entraînent donc une limite définitive
de leurs droits souverains contre laquelle ne saurait prévaloir un acte
unilatéral ultérieur incompatible avec la notion de Communauté ».
La CEE est donc un ordre juridique dont les dispositions priment sur le droit
national de manière irrévocable, dans le champ restreint où les États membres
lui ont transféré une partie de leur souveraineté. Cette interprétation sera
confirmée quelques années plus tard par l'arrêt Simmenthal de 1978.
(Source Wikipédia)
Il est peu probable que les juges tant Britanniques qu’Européens puissent
interpréter l’accord de bonne foi s’il entrait en vigueur. Ils jugeraient
probablement que le Royaume Uni n’aurait aucun droit de se retirer
unilatéralement du traité Européen en vertu du Traité de Vienne.
De ce point de vue, le Procureur Général a raison, mais il est
intellectuellement malhonnête de ne pas se référer au Traité de Vienne. L’adjoint
roublard de Theresa May de fait, avec
le respect qui lui est dû, David Lidington a même prétendu à son entourage
qu’il n’y avait pas moyen pour le Royaume Uni de se retirer de l’Union
Européenne préalablement au Traité de Lisbonne, qui a intégré l’Article 50.
Vraiment, David ? Comment penses-tu que nous nous serions retirés de la CEE,
telle qu’elle s’appelait à l’époque, si les voix du référendum de 1975 avaient
été correctement décomptées ?
Il est contraire au droit international d’essayer et de lier un état à un
traité contre son consentement, c’est fondamental. L’Article 20 du Protocole
sur l’Irlande du Nord est une disposition extrêmement dangereuse, suffisante en
elle-même pour condamner l’ensemble de l’accord entre le Royaume Uni et l’Union
Européenne.
Ce que des gens comme David Lidington et Geoffey Cox veulent réellement
dire c’est que si nous voulons en sortir, nous devrons nous battre pour y
arriver. Qu’il en soit ainsi, mais veulent-ils vraiment d’une autre guerre
Anglo-Européenne ?
Les prochaines étapes
Le projet va maintenant passer devant le Conseil Européen pour approbation.
Il a le soutien de l’Allemagne, donc ils vont y apposer leur tampon – lorsque
l’Allemagne leur dit de sauter, les gouvernements de l’UE se contentent de
demander à quelle hauteur ! Les Espagnols vont probablement s’inquiéter de
leurs droits de pêche, et se verront probablement répondre que May et Robbins vont
accepter de les sacrifier en totalité. Ce sera comme la Politique Commune de la
Pêche*, mais avec un nom différent. Le sacrifice de nos eaux territoriales de
pêche a été une partie cruciale de l’accord depuis que nous sommes entrés dans
la CEE. Edward « von » Heath, l’agent de l’Allemagne, n’arrivait pas
à envoyer assez vite par le fond, nos communautés de pêcheurs. Ni le Cabinet
Office, ni le Foreign Office ne se soucient de nos pêcheurs, sans doute qu’ils
les méprisent pour le rôle décisif qu’ils ont joué durant les deux Guerres
Mondiales.
*La politique commune de la pêche (PCP ;
en anglais Common Fisheries Policy, CFP) est une politique de l'Union européenne née
en 1983 d'une adaptation de la politique
agricole commune au secteur halieutique : elle concerne 23 des 28
États membres de l'Union (les 5 autres États, enclavés, n'étant pas concernés
par ces problèmes).
Cette politique a connu de nombreux changements de fond depuis la fin
du xxe siècle afin
de pouvoir s'adapter à l'arrivée de pays membres et surtout, depuis les années 2000, pour combler les effets néfastes
générés dans ses premières années d'existence.
Le Parlement Européen devra également approuver l’accord, mais il est aussi
probable qu’il s’oppose à Merkel comme pour le Reichstag de s’opposer à Hitler.
Le Parlement est bien sûr bâti sur le modèle du Reichstag. En tant que pure
assemblée consultative, son rôle consiste uniquement à fournir une façade
démocratique à l’Union Européenne.
Cependant, l’approbation de l’UE n’importera guère. L’accord semble mort-né
à son arrivée à la Chambre des Communes, à moins que le Parti Travailliste ne
change d’orientation. Il y aura un certain nombre de dissidents Travaillistes
pro-UE, mais ils seront dépassés par le nombre de dissidents Conservateurs
pro-Britanniques.
Depuis le début du week-end, Theresa May n’a cessé de susurrer sur une
renégociation de l’accord, mais l’UE n’a aucun intérêt à le modifier. Ils
peuvent procéder à une nouvelle rédaction de l’accord politique, mais étant
donné qu’il n’est pas contraignant, son contenu importe peu. Son but principal
est de faire croire aux membres du parlement que le soi-disant accord
transitoire est temporaire. Vous pourriez penser que les députés seraient particulièrement
stupides de gober cela, mais c’est seulement parce que vous n’en avez pas
rencontré beaucoup. Le député moyen a la capacité intellectuelle de Trigger, dans
la comédie à succès de la BBC Only Fools And Horses (Réservé aux cinglés et aux
chevaux), qui se vantait de
n’avoir pas changé de balai en 20 ans (moyennant 17 nouvelles têtes et 13
nouveaux manches).
*Only
Fools and Horses est une série télévisée humoristique britannique en 65
épisodes de 30 à 95 minutes créée par John Sullivan et diffusée du 9 septembre
1981 au 25 décembre 2003 sur la BBC. Cette série est inédite dans les pays
francophones. (Source Wikipédia)
Mon pronostic c’est que Theresa May sera contrainte à la démission et que
Jacob Rees-Mogg deviendra le nouveau Premier Ministre, avec Boris Johnson comme
Ministre des Affaires Etrangères. Le Royaume Uni quittera, alors l’UE sans
aucun accord. Tous les députés n’aimeront pas ça, mais la décision de quitter
ou de rester dans l’UE, était trop énorme pour eux. Ils ont laissé la décision
au peuple et le peuple a décidé de partir. George Soros, l’UE et les Allemands
peuvent ne pas apprécier, mais pas de chance pour eux.
Toutes sortes d’histoires effrayantes circulent concernant le cas où il n’y
aurait pas d’accord – Programme de Peur Deuxième
Partie ! En fait, un scénario sans accord signifie simplement que nous
passerions sous la règlementation de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).
Etant donné que le commerce avec l’UE génère un déficit massif, cela nous
convient parfaitement. Les officiels nous avertissent que 5% de notre
alimentation passe par Douvres, comme si nous ne pouvions pas acheter des
tomates aux Iles Anglo-normandes ou au Vale of Evesham. S’il ne s’agit que de
cela, vous les gars (les Américains) savez comment faire pousser des tomates,
même si vous ne savez pas en prononcer le nom* !
*Il existe même une chanson qui
plaisante sur les diverses manières qu’ont les Américains de prononcer
« tomato ». (NdT)
Une chose que les fauteurs de troubles ne soulignent pas c’est que la
majeure partie de la cocaïne et de l’héroïne qui entre dans le pays arrive
également par les camions venant d’Europe. Un Brexit sans accord sauvera
beaucoup de vies. Bien sûr, il y aura moins d’argent à distribuer pour la
corruption. Etant donné l’hystérie de certaines réactions officielles, il est
légitime de se demander si feu Lord Heywood* était le seul bureaucrate corrompu
de Whitehall.
*Premier Secrétaire de Cabinet permanent,
Lord Jeremy Heywood, décédé le 4 novembre 2018, fut accusé de dissimuler, puis
d’empêcher la publication des Chilcot Papers, détaillant les correspondances
entre Tony Blair et George Bush Jr, et révélant la manipulation de l’opinion
pour déclencher la Guerre d’Irak. (NdT)
Les élections Américaines
Eh bien au moins j’avais raison pour le Sénat ! Honte à la Chambre des
Représentants. La grande question qui rend délicate la prévision du résultat
des élections aux Etats-Unis est de savoir combien d’électeurs étaient
autorisés à voter ?
Les observateurs étrangers ont tendance à oublier que les élections
fédérales ne sont pas gérées par le gouvernement fédéral, mais par les états.
Certains états, bien sûr dirigés par les Démocrates, ne vérifient évidemment
pas les références des électeurs qui votent. Je suis absolument d’accord là-dessus
avec le Président Trump. La fraude électorale en Amérique est un vrai problème.
Il est lié à l’immigration illégale. Le chiffre traditionnel qui est avancé
pour le nombre d’immigrants illégaux aux Etats-Unis est d’environ 11 millions. La
réalité se situe probablement entre 20 et 30 millions. Si seulement 10% d’entre
eux votaient, cela ferait une grosse différence. De plus, un grand nombre
d’illégaux ont certainement de faux papiers d’identité.
Une manière d’évaluer en gros combien de gens vivent dans un pays, soit dit
en passant, provient des ventes de nourriture au détail. Il est impossible que
les ventes alimentaires au Royaume Uni correspondent au nombre d’habitants qui
y résident officiellement.
Les Incendies en Californie
Mes condoléances aux habitants de la Californie. J’espère sincèrement que
le grand nombre de disparus s’avéreront être des gens qui ont quitté leur
domicile et ne sont pas enregistrés.
Ces incendies ne semblent pas
accidentels. Combien de fois devrais-je le répéter ? Déclencher des
incendies est une tactique habituelle du DVD (Deutscher Verteidigungsdienst).
Elle a été utilisée à minima depuis 1968 en Australie. Il est grand temps que
quelqu’un enquête sérieusement sur la raison
de ces incendies, qui n’ont rien à voir avec le réchauffement climatique, sans
compter que ce dernier n’existe pas. Les incendies en Californie ont
probablement été provoqués par plusieurs départs de feu. Les Mauvais Gars qui
ont déclenché les incendies auront quitté les lieux en voiture – personne ne veut
périr brûlé dans l’incendie qu’il a lui-même allumé. L’imagerie satellite
permettrait d’identifier les pyromanes. Les incendies en Californie doivent
être considérés comme une question de sécurité nationale.
Je n’accepte pas l‘hypothèse des armes à énergie dirigée. Je sais qu’on en
parle, mais il n’y a pas besoin d’arme à énergie dirigée pour déclencher un
incendie et je ne suis au courant d’aucune imagerie radar ou satellitaire qui
laisserait supposer une activité aérienne illicite là, ou à proximité des
scènes de crime.
L‘enquête de « von » Mueller
Je constate que “von” Mueller a maintenant étendu son investigation stupide
à mon ami Jerry Corsi, (Jérôme Corsi) dont le seul « crime » a été de
dire la vérité sur le Président Obama. Etant donné que Mueller a été Directeur
du FBI pendant la moitié du mandat où Obama a été président, et étant donné que
le FBI devait avoir découvert au cours de ses vérifications que le gars (Obama)
n’était en réalité pas né aux Etats-Unis, peut-être que c’est sur
« von » Mueller qu’on devrait enquêter.
Comme je l’ai dit auparavant, il est grand temps que cette investigation,
basée sur le mensonge que la Russie a piraté le DNC (Comité National
Démocrate) soit close. Ceux qui sont condamnés, en tout cas pour des
délits mineurs, devraient être amnistiés.
Traduction Patrick T rev Isabelle
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