Le Venezuela purge les banksters
Nous avons besoin d’un
politicien qui soit capable de s’emparer de ces échangeurs de monnaie et de les
chasser du temple.
Les autorités Vénézuéliennes ont récemment
fait main basse sur « 11 dirigeants de banques travaillant dans les plus
grandes institutions financières du pays … pour extirper toutes les pratiques
bancaires illégales ». [1] Le procureur général du Venezuela, Tarek
William Saab a appelé cela une enquête « chirurgicale ».
C’est en effet une
nécessité aussi en Amérique. Les autorités doivent commencer par arrêter les
usuriers de Wall Street et les mettre derrière les barreaux pour le restant de
leur vie. Ce serait le moins que nous puissions faire. Ces usuriers doivent également
payer pour les torts qu’ils ont causés à autrui. Il n’y a qu’un seul président
dans l’histoire de l’Amérique qui a fait quelque chose de semblable. Son nom
est Andrew Jackson*.
Gouverneur
militaire de la Floride en 1821, après avoir été commandant des
forces américaines durant la bataille de
La Nouvelle-Orléans en 1815, il est à la base de l'ère
démocratique « jacksonienne ». Il a été une figure importante qui
domina la politique américaine dans les décennies de 1820 et de 1830. Ses
ambitions politiques associées à une participation politique plus grande de la
population amenèrent la création des partis politiques tels que nous les
connaissons aujourd’hui. (Source Wikipédia)
Jackson savait que les
riches et les puissants – plus précisément les banksters – utilisaient leur pouvoir
pour opprimer les plus vulnérables et essentiellement détruire l’économie. Il a
déclaré que « la majorité des gens avait plus à redouter d’une influence
des classes aisées et des professions libérales, d’une aristocratie qui par la
richesse et le talent, manipulés insidieusement, réussissaient parfois à empêcher
les institutions politiques, aussi bien adaptées soient-elles, de garantir la
liberté du citoyen ». [2] Il poursuivait :
« La Banque (centrale) a progressivement
acquis la maîtrise presque complète de l’argent en circulation, et par
conséquent tout le pouvoir d’augmenter ou de diminuer le prix du foncier et de taxer
le peuple sous forme de frais de recouvrement et d’intérêts sur un montant qui
n’est limité que par la quantité de papier-monnaie qu’elle a l’autorisation
d’émettre ». [3]
Jackson était probablement
l’homme le plus audacieux de son époque pour s’opposer avec force à une banque
centrale privée parce qu’il se doutait que les usuriers finiraient par tromper
le commun des mortels. [4]
(voir la traduction en bas de cet article)
Jackson savait que le
système bancaire fondé sur la réserve fractionnaire* était un moyen subtil de
tricher qui se termine toujours par la mort de l’économie. Jackson voulait restaurer
l’économie. Pourtant certains de ses détracteurs, passés et présents, ont
essayé de le dénigrer comme un ignorant, en prétendant qu’il n’y connaissait
rien en économie. Rien n’est plus éloigné de la vérité.
*Le système de la réserve fractionnaire (on
parle aussi de « couverture partielle ») désigne le droit pour une
banque commerciale de prêter, par des jeux d'écritures, de l'argent qu'elle n'a
pas et sur lequel, outre le remboursement par le débiteur, elle touchera des
intérêts, sachant toutefois qu'elle devra se refinancer en collectant des
dépôts pour maintenir son équilibre de bilan. C’est environ 10 % en actif en
réserves dans le bilan de la banque (Source Wikipédia)
Les Jacksoniens
n’étaient pas opposés à tous les systèmes bancaires, mais aux banquiers
usuriers, que Jackson appelait des montres « à tête d’hydre » qui
« se nourrissent de la chair du commun des mortels ». [5]
S’exprimant comme un
prédicateur du Sud « d’enfer et de damnation », Jackson a écrit que
ce genre de banquiers « étaient un nid de vipères et de voleurs » qui
allaient finir par détruire les familles si personne ne les arrêtait. « Je
suis déterminé à vous mettre en déroute, par l’Eternel, et je vais le
faire », déclara-t-il. [6]
Jackson s’était non
seulement juré d’en revenir à une économie qui se développe, mais également de
révéler les activités usuraires des banksters qui manipulaient la nation pour
leurs intérêts, ce qui signifie qu’il a dû engager un combat politique avec les
usuriers et les financiers comme Nicholas Biddle*.
Cette fonction le voit
s'opposer au président américain Andrew Jackson élu en 1828 puis réélu en
1832. Sa politique de gestion est critiquée par le président au début des années 1830, marquée par la "Guerre de la
banque centrale", entre les deux hommes. (Source Wikipédia)
Nous avons
certainement besoin d’un Andrew Jackson de nos jours pour s’occuper des
institutions usuraires comme Goldman Sachs* et rétablir l’équilibre économique
de la nation. Si vous pensez que Goldman Sachs se contente d’arnaquer le
citoyen moyen sur son salaire, alors vous n’avez encore rien vu. Ecoutez
ceci.
Goldman
Sachs appartient à la famille Rockefeller. (NdT)
« Un analyste de Goldman Sachs a essayé d’aborder un sujet délicat
pour les sociétés de biotechnologie, particulièrement celles qui se sont
investies dans la recherche des traitements scientifiques sur la ‘thérapie
génique’ : à long terme les traitements pourraient s’avérer mauvais pour
les affaires ». ‘Est-ce que guérir un patient est un modèle économique pérenne
et durable ?’, telle est la question essentielle que se pose l’analyste
dans un rapport du 10 avril intitulé ‘La Révolution du Génome’ ».
« Le potentiel de proposer ‘un traitement
médical unique’ est un des aspects les plus séduisants de la thérapie génique,
une thérapie à base de cellules génétiquement modifiées dans la correction de la
séquence génomique*. ‘Cependant, ce genre de traitement offre une perspective
toute différente en termes de chiffre d’affaires récurrent par rapport à des
thérapies chroniques classiques’, écrit l’analyste Salveen Richter dans une
note à des clients ce mardi. ‘Alors que cette nouvelle proposition de
traitement médical ouvre des perspectives immenses pour les patients et la
société, cependant elle pourrait représenter un défi pour les chercheurs de la
thérapie génique qui recherchent des excédents de trésorerie durables’.
La correction de séquence génomique (Genome
Editing pour les anglophones) ou « correction
du génome avec des nucléases modifiées », (aussi désigné par
l’acronyme GEEN, pour « génome editing with
engineered nucleases »), regroupe un ensemble de techniques de
manipulations du génome via la « réécriture
du matériel génétique » 2.
« Richter cite les traitements de Gilead
Sciences pour l’hépatite C, qui obtiennent des taux de guérison de plus de 90
pourcent. Le chiffre d’affaires des traitements de l’hépatite C de cette
société Américaine ont bondi en 2015 à 12,5 milliards de $, mais n’ont cessé de
diminuer depuis. Goldman Sachs estime que les ventes Américaines de ces
traitements seront inférieures à 4 milliards de $ cette année, selon un
graphique contenu dans ce rapport ». [7]
Avez-vous saisi
l’enjeu diabolique qui se joue ici ? Si la guérison des patients s’avère
être une réussite, alors ce n’est pas vraiment une bonne chose pour des banques
comme Goldman Sachs, qui gagne des milliards de dollars sur les malades. En
d’autres termes, Goldman Sachs veut que les gens deviennent des malades chroniques
parce que c’est bon pour leurs affaires.
Les gens de Goldman Sachs
se soucient comme d’une guigne de votre santé ; ils s’en fichent que vous
viviez ou mouriez. Ils ne se soucient que du montant de l’argent que leur
rapporte votre maladie. Cela revient à dire, qu’ils vendent de la maladie. En
fait, il y a des douzaines et des douzaines d’institutions qui font exactement
cela. L’industrie pharmaceutique en est un bon exemple. [8]
Si çà ce n’est pas diabolique,
alors rien ne l’est ! C’est la raison pour laquelle Matt Taibi de Rolling Stone avait absolument raison
lorsqu’il affirmait en 2010 :
« La première chose que vous devez savoir sur
Goldman Sachs, c’est qu’ils sont présents partout. La banque d’investissement
la plus puissante au monde est une énorme pieuvre, un vampire enserrant la face
de l’humanité, insérant inlassablement ses ventouses sanglantes sur tout ce qui
sent l’argent.
« En fait,
l’histoire de la récente crise financière, qui s’additionne à celle d’un rapide
déclin par la chute de l’empire Américain soudainement vidé de sa substance, se
lit comme un annuaire des diplômés de Goldman Sachs ». [9]
Ce qui était vrai jadis l’est toujours aujourd’hui.
Nous avons absolument besoin d’un homme politique, qui va s’emparer de ces échangeurs
de monnaie et les chasser du temple.
·
[1] “Venezuela Pushes Forward in Corruption Purge, Arrests 11
Bankers,” Sputnik, May 5, 2018.
·
[2] H. W. Brands, Andrew Jackson : His Life and Times (New
York : Random, 2005), 498.
·
[4] Johnson and Kwak, 13 Bankers, 19.
·
[5] Brown, Web of Debt, 1 ; also Jon
Meacham, American Lion: Andrew Jackson in the White House (New
York: Random House, 2009), 256.
·
[6] Brown, Web of Debt, 78.
·
[7] “Goldman Sachs asks in biotech research report : ‘Is curing patients
a sustainable business model ?’” CNBC, April 11, 2018.
·
[8] Voir par exemple Ray Moynihan and
Alan Cassels, Selling Sickness: How the World’s Biggest Pharmaceutical
Companies Are Turning Us All Into Patients (New York: Nation Books,
2005); John Abramson, Overdosed America: The Broken Promise of American
Medicine (New York: Harper Perennial, 2008); Marcia Angell, The
Truth About the Drug Companies: How They Deceive Us and What to Do About It (New
York: Random House, 2005); Elizabeth Rosenthal, An American Sickness:
How Healthcare Became Big Business and How You Can Take It Back(New York:
Penguin, 2017).
·
[9] Matt Taibi, “The Great American Bubble Machine,” Rolling
Stone, April 5, 2010 ; voir également “The People vs. Goldman Sachs,” Rolling
Stone, May 11, 2011.
Traduction française Patrick T revu Isabelle
V2
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