Sunday, May 27, 2018

Jonas E. Alexis -- Le Venezuela purge les banksters



Le Venezuela purge les banksters
Nous avons besoin d’un politicien qui soit capable de s’emparer de ces échangeurs de monnaie et de les chasser du temple.

Par Jonas E. Alexis, le 6 mai 2018

 
Les autorités Vénézuéliennes ont récemment fait main basse sur « 11 dirigeants de banques travaillant dans les plus grandes institutions financières du pays … pour extirper toutes les pratiques bancaires illégales ». [1] Le procureur général du Venezuela, Tarek William Saab a appelé cela une enquête « chirurgicale ».


C’est en effet une nécessité aussi en Amérique. Les autorités doivent commencer par arrêter les usuriers de Wall Street et les mettre derrière les barreaux pour le restant de leur vie. Ce serait le moins que nous puissions faire. Ces usuriers doivent également payer pour les torts qu’ils ont causés à autrui. Il n’y a qu’un seul président dans l’histoire de l’Amérique qui a fait quelque chose de semblable. Son nom est Andrew Jackson*.
*Andrew Jackson, né le 15 mars 1767 près de Waxhaw (Caroline du Nord) et mort le 8 juin 1845 à Nashville (Tennessee), est un homme d'État américain, septième président des États-Unis de 1829 à 1837.
Gouverneur militaire de la Floride en 1821, après avoir été commandant des forces américaines durant la bataille de La Nouvelle-Orléans en 1815, il est à la base de l'ère démocratique « jacksonienne ». Il a été une figure importante qui domina la politique américaine dans les décennies de 1820 et de 1830. Ses ambitions politiques associées à une participation politique plus grande de la population amenèrent la création des partis politiques tels que nous les connaissons aujourd’hui. (Source Wikipédia)
Jackson savait que les riches et les puissants – plus précisément les banksters – utilisaient leur pouvoir pour opprimer les plus vulnérables et essentiellement détruire l’économie. Il a déclaré que « la majorité des gens avait plus à redouter d’une influence des classes aisées et des professions libérales, d’une aristocratie qui par la richesse et le talent, manipulés insidieusement, réussissaient parfois à empêcher les institutions politiques, aussi bien adaptées soient-elles, de garantir la liberté du citoyen ». [2] Il poursuivait :
 « La Banque (centrale) a progressivement acquis la maîtrise presque complète de l’argent en circulation, et par conséquent tout le pouvoir d’augmenter ou de diminuer le prix du foncier et de taxer le peuple sous forme de frais de recouvrement et d’intérêts sur un montant qui n’est limité que par la quantité de papier-monnaie qu’elle a l’autorisation d’émettre ». [3]
Jackson était probablement l’homme le plus audacieux de son époque pour s’opposer avec force à une banque centrale privée parce qu’il se doutait que les usuriers finiraient par tromper le commun des mortels. [4]

(voir la traduction en bas de cet article)


Jackson savait que le système bancaire fondé sur la réserve fractionnaire* était un moyen subtil de tricher qui se termine toujours par la mort de l’économie. Jackson voulait restaurer l’économie. Pourtant certains de ses détracteurs, passés et présents, ont essayé de le dénigrer comme un ignorant, en prétendant qu’il n’y connaissait rien en économie. Rien n’est plus éloigné de la vérité.
*Le système de la réserve fractionnaire (on parle aussi de « couverture partielle ») désigne le droit pour une banque commerciale de prêter, par des jeux d'écritures, de l'argent qu'elle n'a pas et sur lequel, outre le remboursement par le débiteur, elle touchera des intérêts, sachant toutefois qu'elle devra se refinancer en collectant des dépôts pour maintenir son équilibre de bilan. C’est environ 10 % en actif en réserves dans le bilan de la banque (Source Wikipédia)
Les Jacksoniens n’étaient pas opposés à tous les systèmes bancaires, mais aux banquiers usuriers, que Jackson appelait des montres « à tête d’hydre » qui « se nourrissent de la chair du commun des mortels ». [5]
S’exprimant comme un prédicateur du Sud « d’enfer et de damnation », Jackson a écrit que ce genre de banquiers « étaient un nid de vipères et de voleurs » qui allaient finir par détruire les familles si personne ne les arrêtait. « Je suis déterminé à vous mettre en déroute, par l’Eternel, et je vais le faire », déclara-t-il. [6]
Jackson s’était non seulement juré d’en revenir à une économie qui se développe, mais également de révéler les activités usuraires des banksters qui manipulaient la nation pour leurs intérêts, ce qui signifie qu’il a dû engager un combat politique avec les usuriers et les financiers comme Nicholas Biddle*.
*Nicholas Biddle (8 janvier 1786 à Philadelphie – 27 février 1844 à Philadelphie) était un juriste et financier américain qui fut président de la Second Bank of the United States de 1823 à 1839.
Cette fonction le voit s'opposer au président américain Andrew Jackson élu en 1828 puis réélu en 1832. Sa politique de gestion est critiquée par le président au début des années 1830, marquée par la "Guerre de la banque centrale", entre les deux hommes. (Source Wikipédia)

Nous avons certainement besoin d’un Andrew Jackson de nos jours pour s’occuper des institutions usuraires comme Goldman Sachs* et rétablir l’équilibre économique de la nation. Si vous pensez que Goldman Sachs se contente d’arnaquer le citoyen moyen sur son salaire, alors vous n’avez encore rien vu. Ecoutez ceci. 
*Goldman Sachs (inscrite The Goldman Sachs Group, Inc. à la Bourse de New York), également connue sous les noms GSGoldman et The Firm (« La Firme »4) est une banque d'investissement créée en 1869 dont le siège social mondial est situé au 200 West Street dans le Financial District de Manhattan, à New York. Goldman Sachs dispose de bureaux dans les plus importantes places financières dont New YorkLondresTokyo et Paris. (Source Wikipédia)
Goldman Sachs appartient à la famille Rockefeller. (NdT)
 « Un analyste de Goldman Sachs a essayé d’aborder un sujet délicat pour les sociétés de biotechnologie, particulièrement celles qui se sont investies dans la recherche des traitements scientifiques sur la ‘thérapie génique’ : à long terme les traitements pourraient s’avérer mauvais pour les affaires ». ‘Est-ce que guérir un patient est un modèle économique pérenne et durable ?’, telle est la question essentielle que se pose l’analyste dans un rapport du 10 avril intitulé ‘La Révolution du Génome’ ».
 « Le potentiel de proposer ‘un traitement médical unique’ est un des aspects les plus séduisants de la thérapie génique, une thérapie à base de cellules génétiquement modifiées dans la correction de la séquence génomique*. ‘Cependant, ce genre de traitement offre une perspective toute différente en termes de chiffre d’affaires récurrent par rapport à des thérapies chroniques classiques’, écrit l’analyste Salveen Richter dans une note à des clients ce mardi. ‘Alors que cette nouvelle proposition de traitement médical ouvre des perspectives immenses pour les patients et la société, cependant elle pourrait représenter un défi pour les chercheurs de la thérapie génique qui recherchent des excédents de trésorerie durables’.
La correction de séquence génomique (Genome Editing pour les anglophones) ou « correction du génome avec des nucléases modifiées », (aussi désigné par l’acronyme GEEN, pour « génome editing with engineered nucleases »), regroupe un ensemble de techniques de manipulations du génome via la « réécriture du matériel génétique » 2.
 « Richter cite les traitements de Gilead Sciences pour l’hépatite C, qui obtiennent des taux de guérison de plus de 90 pourcent. Le chiffre d’affaires des traitements de l’hépatite C de cette société Américaine ont bondi en 2015 à 12,5 milliards de $, mais n’ont cessé de diminuer depuis. Goldman Sachs estime que les ventes Américaines de ces traitements seront inférieures à 4 milliards de $ cette année, selon un graphique contenu dans ce rapport ». [7]
Avez-vous saisi l’enjeu diabolique qui se joue ici ? Si la guérison des patients s’avère être une réussite, alors ce n’est pas vraiment une bonne chose pour des banques comme Goldman Sachs, qui gagne des milliards de dollars sur les malades. En d’autres termes, Goldman Sachs veut que les gens deviennent des malades chroniques parce que c’est bon pour leurs affaires.
Les gens de Goldman Sachs se soucient comme d’une guigne de votre santé ; ils s’en fichent que vous viviez ou mouriez. Ils ne se soucient que du montant de l’argent que leur rapporte votre maladie. Cela revient à dire, qu’ils vendent de la maladie. En fait, il y a des douzaines et des douzaines d’institutions qui font exactement cela. L’industrie pharmaceutique en est un bon exemple. [8]
Si çà ce n’est pas diabolique, alors rien ne l’est ! C’est la raison pour laquelle Matt Taibi de Rolling Stone avait absolument raison lorsqu’il affirmait en 2010 :
« La première chose que vous devez savoir sur Goldman Sachs, c’est qu’ils sont présents partout. La banque d’investissement la plus puissante au monde est une énorme pieuvre, un vampire enserrant la face de l’humanité, insérant inlassablement ses ventouses sanglantes sur tout ce qui sent l’argent.
 « En fait, l’histoire de la récente crise financière, qui s’additionne à celle d’un rapide déclin par la chute de l’empire Américain soudainement vidé de sa substance, se lit comme un annuaire des diplômés de Goldman Sachs ». [9]
Ce qui était vrai jadis l’est toujours aujourd’hui. Nous avons absolument besoin d’un homme politique, qui va s’emparer de ces échangeurs de monnaie et les chasser du temple.


·         [1] “Venezuela Pushes Forward in Corruption Purge, Arrests 11 Bankers,” Sputnik, May 5, 2018.
·         [2] H. W. Brands, Andrew Jackson : His Life and Times (New York : Random, 2005), 498.
·         [4] Johnson and Kwak, 13 Bankers, 19.
·         [5] Brown, Web of Debt, 1 ; also Jon Meacham, American Lion: Andrew Jackson in the White House (New York: Random House, 2009), 256.
·         [6] Brown, Web of Debt, 78.
·         [7] “Goldman Sachs asks in biotech research report : ‘Is curing patients a sustainable business model ?’” CNBC, April 11, 2018.
·         [8] Voir par exemple Ray Moynihan and Alan Cassels, Selling Sickness: How the World’s Biggest Pharmaceutical Companies Are Turning Us All Into Patients (New York: Nation Books, 2005); John Abramson, Overdosed America: The Broken Promise of American Medicine (New York: Harper Perennial, 2008); Marcia Angell, The Truth About the Drug Companies: How They Deceive Us and What to Do About It (New York: Random House, 2005); Elizabeth Rosenthal, An American Sickness: How Healthcare Became Big Business and How You Can Take It Back(New York: Penguin, 2017).
·         [9] Matt Taibi, “The Great American Bubble Machine,” Rolling Stone, April 5, 2010 ; voir également “The People vs. Goldman Sachs,” Rolling Stone, May 11, 2011.

Traduction française Patrick T revu Isabelle V2

Text Box: « Vous êtes un nid de vipères et des voleurs. J’ai l’intention de vous mettre en déroute, et par le Dieu éternel, c’est ce que je vais faire ». 
Andrew Jackson s’adressant à une délégation de banquiers venus négocier le renouvellement de la charte de la Deuxième Banque centrale des Etats-Unis en 1832

No comments:

Post a Comment

Note: Only a member of this blog may post a comment.