Monday, March 6, 2017

Gordon Duff -- Exclusif : la Russie envoie un ultimatum à la Turquie


Par Gordon Duff, Senior Editor le 28 février 2017

Bas les pattes de la Syrie ou vos bases, même à l’intérieur de la Turquie, seront réduites en tas de cendres

La Russie a envoyé un ultimatum secret à la Turquie aujourd’hui. Il est très possible que le Président Trump apprenne cela seulement par VT, donc nous serons aussi précis que possible. Nos sources sont directes et « de haut » ou « du plus haut niveau ».
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Arrière-plan
Nous n’avons jamais vu de Turcs morts sur ces prétendues photos de l’Etat Islamique de chars détruits, ni de corps démembrés servant de trophées.

Au cours des derniers jours, d’après des reportages non vérifiés, l’Armée Turque est entrée dans la ville d’al Bab dans la province d’Alep au Nord de la Syrie, après avoir,  vaincu l’État Islamique au terme d’une bataille-éclair, alors que la Turquie avait déclaré pendant des mois que leurs forces, appelées « Armée Syrienne Libre » (ASL), étaient continuellement vaincues.


Nous avons appris que les forces de l’EIIL qui tenaient al Bab étaient probablement depuis le début celles de l’Armée Turque bien qu’il soit possible qu’il y ait eu des forces de l’EIIL qui collaboraient avec la Turquie. Il n’y avait pas eu de combats avec l’EIIL, tout n’était que mensonges.
La Turquie n’a jamais combattu l’EIIL, leurs batailles, l’attaque imaginaire dirigée contre la Syrie tenue par l’EIIL ; la troisième armée de l’OTAN, se comporte comme un troupeau de jeunes scouts, est du théâtre de boulevard, pas plus. Où était la vidéo que nous sommes habitués à voir des combats en Syrie, et après que la ville ait été « prise », les entretiens avec les civils par les journalistes ?
Et de quelle couverture médiatique l’aide humanitaire a-t-elle bénéficié al Bab ? En fait zéro. Il n’y avait ni Casques Blancs, ni Nations Unies, ni Croissant Rouge, alors que nous ne cessions de les voir à Alep.
Nous avons confirmé que la Turquie a retiré 950 combattants d’al Bab, supposés appartenir à « l’EI » et a essayé de les transporter à Manbij, une ville située à 32 kilomètres au nord-est, tenue à la fois par l’Armée syrienne et les Forces de Défense Kurdes de l’YPG, extrêmement hostiles envers la Turquie.
La Turquie prétend qu’il n’y a pas d’autre manière pour elle d’attaquer Raqqah, ce qu’ils ont promis à Trump, sans prendre Manbij des mains de l’Armée Syrienne et des Kurdes de l’YPG.
Donc, lorsqu’ils ont essayé d’envoyer des forces vers Manbij pour combattre leurs propres alliés, au lieu d’envoyer l’Armée Turque ou « l’ASL », ils ont envoyé des combattants de l’EIIL, au nombre de 950, dont nous avons toutes les raisons de croire que ce sont des troupes Turques et l’ont toujours été.
Cependant, l’Armée Syrienne était entrée par le sud et le sud-ouest, prenant au passage la ville voisine de Tadif. Les sources Russes indiquent que cet accord avait été conclu à l’avance, et qu’il n’y avait pas eu d’autorisation accordée aux forces Turques, qu’elles soient de l’ASL ou de l’Armée Turque ou même « d’unités de l’EIIL alliées des Turcs » de faire mouvement vers Manbij.
Au cours de la bataille pour Manbij qui a duré tout l’été, la Turquie a continuellement demandé que des « forces Arabes » soient autorisées à prendre Manbij et que les Kurdes en soient exclus. Les « forces Arabes » auxquelles se référait la Turquie et dont l’ancien Vice-Président Joe Biden avait demandé qu’on leur donne le contrôle, sont en réalité, selon nos sources, celles de l’Etat Islamique lui-même.
La Turquie a planifié de maintenir l’EIIL en place, et de simplement les requalifier de « forces Arabes alliées à la Turquie », ce qui est une bonne définition de l’EIIL dans l’absolu. Cette semaine, la Turquie a été bloquée d’envoyer ses « forces arabes » à Manbij, apparemment une étape d’un parcours de 180 kilomètres jusqu’à Raqqah, un chemin biscornu et absurde à tous égards.
L’Armée Syrienne avait pris le contrôle de la M4, l’autoroute entre al Bab et Manbij, ce qui les bloquait. Elle tient également des secteurs-clés de la route adjacente qui remonte vers le nord et la ville de Bza’a. Bien que les routes soient parallèles, elles pénètrent dans une zone montagneuse au bout d’une quinzaine de kilomètres et deviennent facilement contrôlables.
Des amis en Russie nous ont dit que lorsque cela s’est produit, Erdogan a perdu son sang- froid et a ordonné des attaques aériennes contre les forces Syriennes. Nous avons pu avoir confirmation que l’Armée de l’Air Turque a dirigée trois attaques aériennes contre les forces Syriennes tenant l’autoroute M4 et a ordonné des assauts d’artillerie et de troupes au sol.
Près de deux douzaines de Syriens ont été tués, les blessés ont été transportés à Alep où ils sont soignés. Nous avons assisté à cette séquence. La raison principale de l’intérêt d’Erdogan pour la région, c’est qu’elle renferme des champs de pétrole, bien qu’ils soient pour la plupart à présent sous le contrôle des Kurdes, qui pendant un certain temps produisaient du pétrole pour l’Etat Islamique, qui le vendait au fils d’Erdogan.
Les Kurdes ont repris l’accord, leur seule source de revenus, en bénéficiant du même contrat avec la Turquie, privant ainsi Damas de sources de revenus. Ceci est confirmé au plus haut niveau par les gouvernements Russe et Syrien et, les Etats-Unis sont parfaitement au courant de l’accord. De plus, le fils d’Erdogan contrôle également le commerce de céréales, initialement avec l’EIIL et maintenant avec les Kurdes. Mais tout cela a pris fin. 
Les Kurdes, dont le quartier-général est en dehors de Manbij, vont maintenant vendre leur pétrole, ainsi que leurs céréales à Damas. En fait, il y a de grands contrats entre les forces Kurdes soutenues par les Etats-Unis et Damas, des accords qui renforcent l’autonomie des Kurdes dans la région et lient de manière plus étroite la région à Damas sur le plan économique.
Ceci coupe totalement la Turquie de Raqqah, c à d leur « promesse » envers les Etats-Unis, et c’est notre analyse, en revigorant l’EIIL directement sous le nez de Trump, en brûlant à la fois les Kurdes, Damas, et la Russie aussi, alors qu’Israël et l’Arabie Saoudite attendent de voir ce qui se passe. Eh bien, cela s’est passé. Voici ce que nous savons : 
La Russie a averti la Turquie que si elle utilisait à nouveau des avions pour attaquer l’Armée Syrienne, la Russie allait riposter.
Ce que la Russie a laissé en sous-entendu, et nous laissons libre cours à notre pensée, c’est la possibilité que la Russie détruise des aérodromes Turcs. Nous évoquons cette possibilité, parce que les forces Russes en Syrie sont actuellement en sous effectif pour appuyer la menace en support, mais des missiles de croisière Russes pourraient facilement accomplir la mission et rien de ce dont disposent les Etats-Unis ne pourrait les en empêcher.
Là encore, la Turquie est en négociation avec la Russie pour lui acheter un système de défense antiaérienne S400. Bienvenue dans ce qu’on appelle souvent la géopolitique byzantine du Moyen-Orient.


Veteran’s Today- © traduction française Patrick T rev Isabelle

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